Royal Belgian Institute of Natural Sciences
Section of Conservation Biology

 

Annotated list of Brussels mammals
Liste annotée des mammifères de la Région bruxelloise


Pierre Devillers and Jean Devillers-Terschuren

 

La liste comprend les espèces de mammifères dont la présence dans la Région de Bruxelles - Capitale est ou a été certaine, ainsi que celles pour lesquelles une telle présence est probable ou possible. Elle est basée sur un examen de la littérature, surtout antérieure à 1997, complété par le contrôle des collections de l'IRSNB et par des observations nouvellement recueillies sur le terrain ou par voie de questionnaire, à partir de 1997, dans le cadre de travaux menés en collaboration avec l'Institut Bruxellois pour la Gestion de l'Environnement et grâce à son support. La nomenclature est celle de Corbet et Hill (1986), la séquence celle de Macdonald et Barrett (1993).

 

 

 

LISTE

Hérisson Erinaceus europaeus
Le hérisson est principalement un habitant des jardins, des haies, des friches, des mosaïques de cultures et de bois. Il exige des buissons, des broussailles, des tas de bois ou de feuilles, des vieux murs. C’est une espèce pour laquelle les milieux suburbains peuvent constituer d’importants réservoirs. En effet, il a été observé que la densité du Hérisson peut y être jusqu’à 5 fois plus élevée que dans les milieux ruraux (Berthoud, 1982; Hainard, 1987). La préservation de corridors et de réseaux de déplacement, haies, connexions entre jardins, talus et chemins creux , bords de ruisseaux, périphéries de parcs, couverts par des broussailles, des recrûs, de hautes herbes, est essentielle à la survie des populations (Libois, 1983; Hainard, 1987). À Bruxelles, le hérisson a été noté dans les parcs qui préservent des massifs de buissons et de hautes herbes, dans les quartiers suburbains, dans les réserves naturelles, dans les zones de friches et de cultures et en périphérie de la Forêt de Soignes. Il a été notamment signalé au Parc Walckiers, au Hof ter Musschen, au Parc Malou, au Rouge-Cloître, au Kauwberg, au bois du Wilder, au Poelbos (Gallez-Richel, 1990), au Scheutbos (Godefroid et al., 1992), au Kinsendael (de Wavrin, 1993). Les données récoltées depuis 1997 indiquent sa présence dans les parcs et bois du nord-ouest de Bruxelles, dans la Pede, dans les parcs Duden et de Forest, dans les espaces verts de la vallée de la Woluwe depuis le Parc de Woluwe jusqu'aux confins nord de la région, au cimetière de Bruxelles, au Parc Walckiers, au Moeraske, à la gare Josaphat et aux abords de l'autoroute E40, a Neder-Over-Hembeek, à la Plaine des manœuvres, au Parc Léopold, dans quelques quartiers résidentiels des Woluwe, d'Uccle (Mammibru, 2001). Une certaine rareté, difficile à expliquer, semble se dessiner dans le sud-est de la région et aux abords de la Forêt de Soignes, surtout lorsque la répartition des données est comparée à celle obtenue pour d'autres espèces. Un déclin très marqué du Hérisson a été noté par D. Vangeluwe (comm. pers.) dans les quartiers suburbains de Woluwe-Saint-Pierre, Woluwe-Saint Lambert, Auderghem et Watermael-Boitsfort au cours de la période 1976-1997; dans un îlot de jardins de 25 ares régulièrement échantillonné, il a recensé 2 à 3 familles par an en 1976-1980, 1 à 2 en 1981-1985, et 0 à 1 en 1986-1997. Carte UTM - Photos.

 Musaraigne carrelet Sorex araneus
Sorex araneus
et Sorex coronatus sont deux musaraignes très voisines, distribuées la première en Europe du nord et de l’est et en Grande-Bretagne, la deuxième en France et dans le nord de L’Espagne (Broekhuizen et al., 1992; Macdonald et Barrett, 1993; Lange et al., 1994); la Belgique se situe dans la zone relativement étroite de recouvrement entre les aires des deux espèces (Mys et al., 1985; Lange et al., 1994; Bonne, 1995; Vanacker, 1996). Leur distinction n’est maîtrisée que depuis peu de temps et leur distribution comparative encore mal connue (Mys et al., 1985; Bonne, 1995; Vanacker, 1996), de sorte que la plupart des données, publiées le plus souvent sous le nom de Sorex araneus, doivent être considérées comme indéterminées. C’est sans doute le cas de celles de la Région bruxelloise, provenant, notamment, de la Forêt de Soignes, généralement (Bernard, 1959), du Rouge-Cloître, du bois du Wilder (Gallez-Richel, 1990), du Scheutbos (Godefroid et al., 1992), du Kinsendael (de Wavrin, 1993). La rareté apparente de Sorex araneus s.s. dans les régions limitrophes à la Région bruxelloise (Mys et al., 1985; Bonne, 1995; Vanacker, 1996) rendent leur attribution à la Musaraigne carrelet incertaine. Cinq spécimens conservés dans les collections de l’IRSNB sous le nom de Sorex araneus, provenant d’Auderghem et de Woluwe, ont été examinés par G. Lenglet et P.Devillers; aucun ne peut être rapporté avec certitude à Sorex araneus, de sorte que la présence de l’espèce dans la Région bruxelloise ne peut pas être considérée comme établie.

Musaraigne couronnée Sorex coronatus
Il n’y a pas de données explicites de la Musaraigne couronnée publiées pour la Région bruxelloise. Toutefois, dans la paire Sorex coronatus - Sorex araneus, c’est Sorex coronatus qui paraît dominer dans les régions limitrophes à la Région bruxelloise (Mys et al., 1985; Bonne, 1995; Vanacker, 1996) de sorte que les observations rapportées jusqu’à présent à la Musaraigne carrelet peuvent se référer en tout ou en partie à la Musaraigne couronnée. Sur cinq spécimens conservés dans les collections de l’IRSNB et examinés par G. Lenglet et P.Devillers, deux sont difficilement identifiables, mais un présente les caractères ostéologiques diagnostiques de Sorex coronatus et deux autres en montrent de manière particulièrement typique les caractères, toutefois moins sûrs, de pelage. Tous trois proviennent de Woluwe. La présence de Sorex coronatus dans la Région bruxelloise peut donc être considérée comme documentée.

Musaraigne pygmée Sorex minutus
La Musaraigne pygmée est notée en Forêt de Soignes, où elle serait relativement rare (Bernard, 1959 ), au Hof ter Musschen (Gallez-Richel, 1990), au marais de Jette-Ganshoren (Rommes et Mardulyn, 1988; Gallez-Richel, 1990), dans la Vallée de la Pede (R.M. Lafontaine, comm. pers.).

Musaraigne d’eau Neomys fodiens
La Musaraigne d’eau est assez rare dans les régions limitrophes à la Région bruxelloise (Bonne, 1995; Lefevre, 1996a). Elle est cependant relativement souvent signalée dans la Région, en particulier le long de la basse Woluwe, notamment au Hof ter Musschen, au Parc Malou, au Parc des Sources, ainsi qu’au Rouge-Cloître (Gallez-Richel, 1990), au Kinsendael (de Wavrin, 1993).

Musaraigne bicolore Crocidura leucodon
La Musaraigne bicolore paraît rare dans les régions limitrophes à la Région bruxelloise (Lefevre, 1992). L’enquête sur la répartition des mammifères en Région flamande, en Région bruxelloise et en Brabant wallon, conduite en 1976-1985, n’a pas produit d’observations dans la Région bruxelloise (Lefevre, 1992). L’espèce parait toutefois avoir été photographiée aux Enfants Noyés par V. Legrand (fide R.M. Lafontaine, comm. pers.); sa présence possible en Forêt de Soignes est notée par Bernard (1959).

Musaraigne musette Crocidura russula
La Musette est vraisemblablement répandue dans la Région bruxelloise, comme l’indique, notamment, sa distribution dans les régions voisines (Lange et al., 1986). Elle est explicitement citée de la Forêt de Soignes, en général (Bernard, 1959), du Rouge-Cloître (Gallez-Richel, 1990), du marais de Jette-Ganshoren (Rommes et Mardulyn, 1988; Gallez-Richel, 1990), du Scheutbos (Godefroid et al., 1992). Des données récentes ont été obtenues dans le Parc du Botanique et le Parc Malou (Mammibru, 2001).

Taupe Talpa europaea
La Taupe est présente dans presque tous les espaces verts de la périphérie bruxelloise. Elle est particulièrement commune dans les régions ouvertes du nord-est de la région et le long des voies de pénétration de la même zone. Des concentrations importantes existent aussi dans le nord, dans l’ouest, et dans le sud-ouest de la région. Elle est par contre locale et souvent peu répandue dans la périphérie est. Elle est rare en Forêt de Soignes, manque dans beaucoup de quartiers résidentiels périphériques pourtant à faible densité de construction, ainsi que dans les zones sableuses. Elle manque totalement dans les zones internes et en particulier dans les espaces verts isolés à l’exception de la plaine des manœuvres. Carte UTM - Photos.

Murin à moustaches Myotis mystacinus.
Le Murin à moustaches est une chauve-souris largement répandue aux latitudes moyennes de la zone paléarctique, avec un centre d’abondance en Belgique, aux Pays-Bas et en Allemagne (Stebbings, 1988; Macdonald et Barrett, 1993; Kapteyn, 1995). Son aire de distribution, dans laquelle elle est plus ou moins sédentaire, inclut clairement la Région bruxelloise, tant à l’échelle européenne (Macdonald et Barrett, 1993; Lange et al., 1994; Kapteyn, 1995) que régionale (Fairon, 1980; Fairon et al., 1982). L’espèce parait liée préférentiellement à des paysages bocagers, avec des talus boisés, des rangées d’arbres, des bosquets, des haies, des jardins, des prairies , utilisant des trous d’arbres ou des bâtiments comme gîtes d’été, des bâtiments ou des sites souterrains comme gîtes d’hiver (Schober et Grimmberger, 1991; Macdonald et Barrett, 1993; Kapteyn, 1995). Les collections de l’IRSNB (Frechkop, 1958) comprennent des spécimens de la Région (Bruxelles) et de ses environs (Groenendael). La base de données de l’IRSNB contient de nombreuses observations, provenant notamment de la Forêt de Soignes, d’Auderghem, du Rouge Cloître, de Boitsfort, du Bois de la Cambre, de Laeken, du Parc Tournay Solvay, de Watermael, en majorité indéterminées quant à l’appartenance à cette espèce ou à Myotis brandtii, qui n’en est distingué que depuis 1970 (Kapteyn, 1995). La plupart sont des données d’hiver. Les observations de printemps, d’été ou d’automne, spécifiquement attribuées à Myotis mystacinus, se limitent au Rouge Cloître, à Laeken, au Parc Tournay-Solvay. L’espèce est aussi signalée au Moeraske (Moreels et al., 1991). Dans le cadre de l’enquête systématique sur les mammifères de Bruxelles menée à partir de 1997 des murins de type mystacinus / brandtii observés en Forêt de Soignes, au Vuylbeek, aux Enfants Noyés, dans le complexe Tournay-Solvay-Etang de Boitsfort, au Bois de la Cambre, au Rouge-Cloître, autour des étangs de la vallée de la Woluwe, au Parc Roi Baudouin, ont été attribués à Myotis mystacinus sur base du comportement de chasse à faible hauteur. Quelques individus en hivernage ont été identifiés à vue. Fiche d'information - Carte UTM - Photos.

Murin de Brandt Myotis brandtii
Le Murin de Brandt est une espèce plus nordique que le Murin à moustaches, dont la répartition, encore imparfaitement connue, semble comprendre surtout l’Europe du nord, l’Europe centrale et l’Europe orientale (Corbet et Hill, 1986; Stebbings, 1988; Macdonald et Barrett, 1993; Kapteyn, 1995). Il est attaché aux forêts et aux parcs boisés, particulièrement au voisinage de l’eau; il utilise des trous d’arbres ou des bâtiments comme gîtes de reproduction et d’été, des bâtiments ou des sites souterrains comme gîtes d’hiver (Schober et Grimmberger, 1991; Macdonald et Barrett, 1993; Kapteyn, 1995). La Région bruxelloise se situe au voisinage de la limite méridionale de son aire de distribution connue (Stebbings, 1988; Macdonald et Barrett, 1993). Les stations, relativement peu nombreuses, spécifiquement attribuées à cette espèce par Fairon (1980) et Fairon et al. (1982) se répartissent toutefois tant au sud qu’au nord et à l’ouest qu’à l’est de la Région. Aucun des enregistrements bruxellois de la base de données de l’IRSNB n’est spécifiquement attribué à cette espèce qui n’est que difficilement identifiable, même en main. Des murins de type mystacinus / brandtii qui, sur base du comportement de chasse, ont paru pouvoir être rapportés à Myotis brandtii ont été vus, en particulier, en avril et mai 1996 au Parc de Woluwe (PD et JDT), en 1997 et 1998, au Parc de Woluwe, en Forêt de Soignes dans le triangle Notre-Dame-au-Bois Notre-Dame-de-Bonne-Odeur Quatre-Bras, dans le complexe Tournay-Solvay-Etang de Boitsfort , à Trois-Fontaines, près de la drève de Lorraine, au Parc Duden , au Vuylbeek, au Parc Roi Baudouin. Aucune confirmation fiable n'a été obtenue jusqu'à présent. Fiche d'information - Carte UTM.

Murin de Daubenton Myotis daubentonii
Le Murin de Daubenton est répandu dans toute l’Eurasie paléarctique, à l’exception des latitudes élevées et de certaines régions méridionales (Stebbings, 1988; Macdonald et Barrett, 1993; Kapteyn, 1995). C’est un migrateur partiel (Kapteyn, 1995). Il est étroitement lié aux plans d’eau pour la chasse, utilise, comme gîtes d’été, surtout des trous d’arbres, parfois des constructions, comme gîtes d’hiver, surtout le milieu souterrain et des milieux apparentés, notamment des glacières (Schober et Grimmberger, 1991; Walsh et Mayle, 1991; Macdonald et Barrett, 1993; Kapteyn, 1995). La présence du Murin de Daubenton dans la Région bruxelloise, tant en été qu’en hiver, est documentée depuis longtemps (Fairon et al., 1982; Bonne, 1996). La base de données de l’IRSNB comprend des observations des étangs de la vallée de la Pede, d’Auderghem, du Rouge Cloître, de Boitsfort, du Parc Tournay-Solvay, des étangs Mellaerts, de Laeken, ainsi que des observations anciennes de Bruxelles-ville et d’Ixelles. Lors de l’enquête menée à partir de 1997, l’espèce a été identifiée au Rouge-Cloître, à l’étang de Boitsfort, au Vuylbeek, aux Enfants Noyés, sur les étangs de la vallée de la Woluwe, au Bois de la Cambre, à l’étang de la Pede, au Parc Roi Baudouin, aux Pêcheries. Fiche d'information - Carte UTM - Photos.

Murin des marais Myotis dasycneme
Le Murin des marais est une chauve-souris migratrice, relativement rare et en déclin, dont les populations se distribuent dans une bande latitudinale relativement étroite, située dans le nord de l’Eurasie moyenne (Corbet et Hill, 1986; Stebbings, 1988; Macdonald et Barrett, 1993; Kapteyn, 1995). Il est, comme le Murin de Daubenton, lié aux étangs pour la chasse, mais ses gîtes d’été se trouvent principalement dans des bâtiments, ses gîtes d’hiver dans le milieu souterrain (Stebbings, 1988; Schober et Grimmberger, 1991; Macdonald et Barrett, 1993; Kapteyn, 1995). La Région bruxelloise se situe bien à l’intérieur de la partie méridionale de l’aire de distribution européenne de l’espèce (Macdonald et Barrett, 1993), même si les cartes de distribution publiées par Fairon et al. (1982) suggèrent une certaine rareté autour de la Région et au nord de celle-ci. Il est possible que le Murin des marais ne soit dans la partie méridionale de son aire, notamment dans le sud des Pays-Bas et en Belgique, qu’un hivernant et un visiteur de passage (Fairon, 1970; Fairon et al., 1982; Lange et al., 1986; Kapteyn, 1995). Pour la Région bruxelloise, la base de données de l’IRSNB comprend des observations d’hiver de Laeken. Lors de l’enquête menée à partir de 1997, l’espèce a été régulièrement identifiée au printemps et en fin d’été au dessus des étangs du Bois de la Cambre, du Rouge-Cloître, de Boitsfort, de Val-Duchesse, Mellaerts et du Parc de Woluwé. Fiche d'information - Carte UTM - Photos.

Murin de Natterer Myotis nattereri
Le Murin de Natterer est une chauve-souris sédentaire caractéristique des régions tempérées du Paléarctique occidental, du sud de la Scandinavie à l’Afrique du nord, avec des centres d’abondance apparents dans les régions de transition entre les plaines et les massifs montagneux (Corbet et Hill, 1986; Stebbings, 1988; Macdonald et Barrett, 1993; Kapteyn, 1995). La Région bruxelloise se situe aux latitudes moyennes de son aire de distribution (Stebbings, 1988; Macdonald et Barrett, 1993). Les cartes de répartition de l’espèce en Belgique publiées par Fairon et al. (1982) suggèrent une présence plus ou moins uniforme dans toute la Moyenne-Belgique. Pour la Région bruxelloise elle-même, la base de données de l’IRSNB contient des observations de Boitsfort, de Bruxelles-ville, du Bois de la Cambre, de la Forêt de Soignes, de Watermael, toutes hivernales et antérieures à 1960. Le Murin de Natterer utilise, comme gîtes d’été, des trous d’arbres, parfois aussi des bâtiments ou des sites souterrains et , comme gîtes d’hiver, principalement le milieu souterrain et des constructions apparentées (Stebbings, 1988; Schober et Grimmberger, 1991; Macdonald et Barrett, 1993; Kapteyn, 1995). Lors de l’enquête menée à partir de 1997, des murins présentant des caractères visuels ou ultrasonores compatibles avec cette espèce ont été notés au-dessus des étangs du Rouge-Cloître, de l’étang de Boitsfort, des étangs du complexe Seny-Ten Reuken, des étangs Malou et des Sources, du Vuylbeek et des Enfants Noyés, du Bois de la Cambre, au Parc Roi Baudouin et dans la vallée de la Pede. Fiche d'information - Carte UTM.

Murin émarginé Myotis emarginatus
Le Murin émarginé est une chauve-souris apparemment sédentaire, relativement rare, en danger, limitée aux parties méridionales du Paléarctique occidental (Corbet et Hill, 1986; Stebbings, 1988; Macdonald et Barrett, 1993; Kapteyn, 1995). Il est en régression importante, en particulier près de la limite septentrionale de son aire de distribution, à laquelle se situe la Région bruxelloise (Stebbings, 1988; Macdonald et Barrett, 1993). La base de données de l’IRSNB contient des observations du Murin émarginé provenant d’Anderlecht, du Bois de la Cambre, de Watermael. Elles se rapportent toutes à des gîtes d’hiver et sont antérieures à 1960. Les données de la même base pour l’ensemble de la Belgique (Fairon et al., 1982) montrent une distribution de l’espèce qui s’étend, tant en été qu’en hiver, à l’ensemble du voisinage de la Région bruxelloise, avec un certain nombre d’observations récentes. L’espèce paraît liée aux bois clairs, aux parcs, aux prairies arborées, aux paysages en mosaïques d’herbage et de ligneux; elle utilise, comme gîtes d’été, des sites souterrains, des trous d’arbres ou des bâtiments, comme gîtes d’hiver, principalement des sites souterrains (Lange et al., 1986; Stebbings, 1988; Schober et Grimmberger, 1991; Macdonald et Barrett, 1993; Lange et al., 1994). Lors de l’enquête menée à partir de 1997, des chauves-souris susceptibles, d’après l’apparence au vol et les manifestations ultrasonores, d’appartenir à cette espèce ont été observées au Parc Malou, dans le complexe Seny-Ten Reuken, au Rouge-Cloître, au Parc Roi Baudouin et dans la vallée de la Pede. Fiche d'information - Carte UTM - Photos.

Murin de Bechstein Myotis bechsteini
Le Murin de Bechstein est une chauve-souris sédentaire, limitée à l’Europe moyenne et méridionale, apparemment rare et en déclin dans toute son aire de distribution (Corbet et Hill, 1986; Stebbings, 1988; Macdonald et Barrett, 1993). La Région bruxelloise se situe peut-être en limite de cette aire (Stebbings, 1988; Macdonald et Barrett, 1993). Aucune observation de l’espèce ne semble avoir été publiée pour le Brabant (Lange et al., 1986), sauf pour l’extrême sud de la province (Fairon et al., 1982). Quelques données existent toutefois pour les environs immédiats de la Région bruxelloise (J. Servranckx, comm. pers.). Le Murin de Bechstein est une espèce forestière qui semble particulièrement attachée aux forêts humides; il fréquente aussi des vergers et des pinèdes; ses gîtes d’été comme ses gîtes d’hiver se trouvent principalement dans des trous d’arbres; il utilise occasionnellement des bâtiments ou des sites souterrains (Lange et al., 1986; Stebbings, 1988; Ahlén, 1990; Schober et Grimmberger, 1991; Macdonald et Barrett, 1993; Lange et al., 1994). En 1997, des chauves-souris susceptibles, d’après le comportement au vol, d’appartenir à cette espèce ont été observées en Forêt de Soignes au vallon des Trois Fontaines, ainsi qu'au Rouge-Cloître. Fiche d'information - Carte UTM.

Grand Murin Myotis myotis
Le Grand Murin est distribué dans le sud-ouest de l’Europe et en Asie mineure; il est migrateur et en déclin (Stebbings, 1988; Macdonald et Barrett, 1993; Kapteyn, 1995). La Région bruxelloise se situe à l’intérieur de son aire de répartition, tant à l’échelle européenne (Macdonald et Barrett, 1993) que régionale (Fairon et al., 1982). Les collections de l’IRSNB (Frechkop, 1958) comprennent des spécimens de Bruxelles (Parc Léopold, Auderghem) et de ses environs (Groenendael). La base de données de l’IRSNB contient des observations de la Forêt de Soignes, d’Auderghem, du Rouge-Cloître, du Bois de la Cambre, de Watermael, toutes hivernales sauf celles du Rouge-Cloître. L’espèce est aussi signalée au Parc Walckiers (Gallez-Richel, 1990). Le Grand Murin est une espèce des paysages ouverts, des bois clairs, des parcs; ses gîtes d’été se situent dans des bâtiments, dans des sites souterrains, dans des arbres creux; ses gîtes d’hivers dans des milieux souterrains (Shoberg et Grimmberger, 1991; Lange et al., 1994). Lors de l’enquête menée à partir de 1997, des chauves-souris susceptibles d'appartenir à cette espèce ont été observées au Rouge-Cloître, dans le complexe Tournay-Solvay-Etang de Boitsfort, dans le triangle Notre-Dame-au-Bois Notre-Dame-de-Bonne-Odeur Quatre-Bras, dans l’ensemble parc de Forest -parc Duden, au parc Brugmann, au parc Roi Baudouin. Fiche d'information - Carte UTM.

Pipistrelle commune Pipistrellus pipistrellus
La Pipistrelle commune est une chauve-souris sédentaire dont l’aire de répartition englobe une grande partie du Paléarctique occidental (Corbet et Hill, 1986; Stebbings, 1988; Macdonald et Barrett, 1993; Kapteyn, 1995). Elle paraît la chauve-souris la plus universellement répandue en Belgique (Fairon et al., 1982; Lange et al., 1986). La Pipistrelle chasse dans une grande variété de milieux, la présence de forêts ou de bois caducifoliés, de plans d’eau ou de cours d’eau, d’éléments ligneux linéaires tels que haies arborées, rideaux d’arbres et bords d’allées forestières, apparaissant comme particulièrement importante (Walsh et Mayle, 1991; Walsh et al., 1995). C’est l’une des rares espèces européennes qui profitent des lampes au mercure d’éclairage urbain ou routier (Rydel et Racey, 1995). Ses gîtes d’été comme d’hiver se situent principalement dans les bâtiments, certains gîtes d’hiver aussi en milieu souterrain (Stebbings, 1988; Schober et Grimmberger, 1991; Lange et al., 1994; Kapteyn, 1995). Les collections de l’IRSNB comprennent des séries significatives de spécimens (Fairon, 1978), dont certains proviennent de Bruxelles (Bruxelles, Auderghem) et de ses environs (Frechkop, 1958). La base de données de l’IRSNB comprend de nombreux enregistrements couvrant notamment la région de la Pede, le Parc Léopold, les quartiers centraux, la périphérie de l’univerisité, Uccle, la Forêt de Soignes et ses lisières, sur les communes ou entités d’Anderlecht, d’Auderghem, de Boitsfort, de Bruxelles, d’Etterbeek, d’Ixelles, de Jette, de Laeken, de Molenbeek, de Saint-Gilles, de Schaerbeek, d’Uccle, de Watermael, de Woluwe-Saint-Pierre. Dans le cadre des espaces verts protégés, l’espèce est signalée en particulier au Moeraske, au Parc Walckiers, au Hof ter Musschen, au Parc Malou, au Parc des Sources, au Rouge-Cloître, au bois du Wilder, au Poelbos (Gallez-Richel, 1990). Au cours de l’enquête et de sa préparation, nous avons rencontré la Pipistrelle dans la plus grande partie de la Région, notamment en Forêt de Soignes, le long de ses lisières, dans les parcs, dans les quartiers résidentiels arborés, dans quelques avenues plantées de grands arbres, au-dessus d’étangs tant urbains que périurbains, occasionnellement dans le centre urbain. Elle paraît la seule espèce bien représentée en dehors des espaces verts à haute valeur biologique. Fiche d'information - Carte UTM - Photos.

Pipistrelle de Nathusius Pipistrellus nathusii
Le centre de gravité de l’aire de distribution de la Pipistrelle de Nathusius se situe en Europe centrale (Corbet et Hill, 1986; Stebbings, 1988; Macdonald et Barrett, 1993; Kapteyn, 1995). Son cycle migratoire est relativement complexe. Les zones de mise-bas et d’allaitement de jeunes se situent principalement dans le nord et le nord-est de l’Europe moyenne; les mâles estivent à des latitudes plus basses et établissent des territoires sur lesquels se déroule l’accouplement en fin d’été (Kapteyn, 1995). L’espèce est surtout forestière et ses gîtes tant d’été que d’hiver, sont principalement situés dans des trous d’arbres (Stebbings, 1988; Schober et Grimmberger, 1991; Macdonald et Barrett, 1993; Lange et al. 1994; Kapteyn, 1995). La présence de l’espèce en Belgique n’a été que récemment détectée, à la fois dans le nord-ouest et dans l’extrême sud-est du pays (Fairon et Jooris, 1981; Fairon et al., 1982; Lange et al., 1986; Voet, 1991a). Jusqu'à tout récemment, elle était considérée comme rare. Elle avait toutefois été signalée en Forêt de Soignes, et sa préférence pour les clairières et les larges chemins notée (Lefevre, 1996b). Dans le cadre de l’enquête menée à partir de 1997, l’espèce a été découverte en plusieurs points de la Forêt de Soignes, autour des étangs du bassin de la Woluwe, en particulier ceux des Enfants Noyés, de Boitsfort, du complexe Seny-Ten Reuken, du Rouge-Cloître, de Val-Duchesse, du Parc Parmentier, du Parc des Sources, au Parc de Woluwe, au Kauwberg, au voisinage des squares Ambiorix-Marie-Louise. Fiche d'information - Carte UTM - Photos.

Noctule de Leisler Nyctalus leisleri
La Noctule de Leisler est méridionale et migratrice; son aire de répartition englobe le Paléarctique méridional et le nord de l’Inde (Corbet et Hill, 1986; Stebbings, 1988; Macdonald et Barrett, 1993; Kapteyn, 1995). La Région bruxelloise semble se situer en limite nord-ouest de l’aire européenne continentale (Stebbings, 1988; Macdonald et Barrett, 1993). Jusqu'à ces dernières années, l'espèce était considérée comme exceptionelle en Belgique. Les collections de l’IRSNB (Frechkop, 1958) comprennent deux spécimens de Noctule de Leisler provenant des environs immédiats de Bruxelles (Notre-Dame-au-Bois, août 1873). Seules deux autres données, elles aussi de la Région bruxelloise ou des régions limitrophes, avaient été enregistrées pour la Belgique avant 1997: une trouvaille dans une pelote de réjection à La Hulpe et une observation possible au Parc Léopold en juillet 1941 (Fairon et al., 1982). Dans le nord de son aire de distribution continentale, la Noctule de Leisler est une espèce principalement forestière, dont les gîtes se trouvent surtout dans des trous d’arbres (Stebbings, 1988; Schober et Grimmberger, 1991; Macdonald et Barrett, 1993; Lange et al., 1994). Dans le cadre de l’enquête menée à partir de 1997, l’espèce a été identifiée avec certitude, sur base des manifestations ultrasonores et de l’aspect au vol, à l’étang de Boitsfort, dans le complexe Seny-Ten Reuken, au Rouge-Cloître, au Vuylbeek et aux Enfants Noyés, au Bois de la Cambre. Fiche d'information - Carte UTM.

Noctule commune Nyctalus noctula
La Noctule commune a une large répartition, principalement paléarctique; elle est migratrice à long parcours (Corbet et Hill, 1986; Stebbings, 1988; Macdonald et Barrett, 1993; Kapteyn, 1995). Son habitat préférenciel est formé par les forêts caducifoliées et les grands parcs; elle chasse notamment au-dessus des arbres et des plans d’eau; ses gîtes se situent principalement dans des trous d’arbres, accessoirement, surtout dans le sud de l’Europe, dans des fissures de rochers ou, notamment dans nos régions, dans des bâtiments (Lange et al., 1986; Stebbings, 1988; Schober et Grimmberger, 1991; Walsh et Mayle, 1991; Macdonald et Barrett, 1993; Kapteyn, 1995; Beudels et Fairon, 1996). Etant donné la facilité de sa détection visuelle au vol, le nombre relativement faible de données enregistrées tant pour la Belgique (Fairon et al., 1982), dont elles couvrent toutefois assez uniformément le territoire, que pour la Région bruxelloise, est surprenant. Cette rareté des observations peut traduire soit une raréfaction de l’espèce, très inféodée aux arbres creux, soit un biais des observateurs en faveur des gîtes. Pour la Région bruxelloise, un certain nombre d’indices de raréfaction existent. Les collections de l’IRSNB (Frechkop, 1958) comprennent des spécimens du Parc Léopold où l’espèce n’a plus été observée récemment. Une importante colonie a disparu au Parc des Académies dans les années 1950 quand de vieux arbres ont été supprimés (J. Verschueren, comm. pers.). L’espéce était fréquemment vue au Parc de Woluwe en 1959-1965 (P. Devillers); elle n’y a plus été notée récemment. Des observations postérieures à 1980 existent pour le Rouge-Cloître (Gallez-Richel, 1990; IRSNB: 1990), la Forêt de Soignes à Woluwe-Saint-Pierre (IRSNB: 1993), la vallée de la Pede (IRSNB: 1984), le bois du Laerbeek (IRSNB: 1992). Pendant l’enquête menée à partir de 1997, la Noctule a été notée au Rouge Cloître et à Trois Fontaines, en Forêt de Soignes près de Notre-Dame de Bonne Odeur et dans la zone de la Drève Saint-Hubert, au Bois de la Cambre, à l’étang de Boitsfort et dans ses environs, au Vuylbeek et aux Enfants Noyés, au-dessus des étangs du complexe Seny-Ten Reuken, à Val-Duchesse, aux étangs Mellaerts, au Parc de Woluwé, au Parc des Sources, au Parc Duden et dans ses environs, au bois du Laerbeek et au Parc Roi Baudouin, et dans la vallée de la Pede. Fiche d'information - Carte UTM.

Sérotine commune Eptesicus serotinus
La Sérotine, sédentaire et souvent commune, est distribuée dans une grande partie du Paléarctique, avec un maximum d’abondance aux latitudes moyennes, notamment dans le nord-ouest de l’Europe (Corbet et Hill, 1986; Stebbings, 1988; Macdonald et Barrett, 1993; Kapteyn, 1995). C’est une espèce des parcs, des prairies arborées, des boisements clairs, chassant préférenciellement au-dessus des prairies et pelouses des parcs, en lisière de bois, le long des allées forestières, parfois le long des routes, au bord de l’eau, près des appareils d’éclairage; ses gîtes se trouvent principalement dans les bâtiments, occasionnellement aussi dans les arbres creux (Stebbings, 1988; Schober et Grimmberger, 1991; Walsh et Mayle, 1991; Macdonald et Barrett, 1993; Lange, et al.,1994; Kapteyn, 1995; obs. pers.). L’espèce est répandue assez uniformément dans toute la Belgique (Fairon et al., 1982). Pour la Région bruxelloise, les collections de l’IRSNB (Frechkop, 1958) comprennent des spécimens du Parc Léopold. Plus récemment, l’espèce est signalée au Parc Walckiers (Gallez-Richel, 1990), dans la vallée de la Pede (IRSNB: 1983), au Parc de Woluwe (PD et JDT: années 1990). Pendant l’enquête menée à partir de 1997, la Sérotine a été observée au Parc de Woluwe, au Parc Parmentier, à Val Duchesse, au Rouge Cloître, dans le complexe Seny-Ten Reuken et ses environs, à l’étang de Boitsfort, au Bois de la Cambre, en bordure de la Forêt de Soignes à Notre-Dame de Bonne Odeur et près de la drève de Lorraine, dans la zone du plateau de la Foresterie et du Coin du Balais, où elle semble avoir sa plus grande abondance, près de la plaine des manœuvres d’Etterbeek, dans les quartiers résidentiels d’Uccle, au Parc Duden, au parc Roi Baudouin, bois du Laerbeek et leur périphérie. Fiche d'information - Carte UTM.

Barbastelle Barbastella barbastellus
La Barbastelle est une chauve-souris du Paléarctique occidental, partiellement migratrice, généralement rare et en déclin (Corbet et Hill, 1986; Stebbings, 1988; Macdonald et Barrett, 1993).La Région bruxelloise se situe à l’intérieur de son aire de distribution européenne (Macdonald et Barrett, 1993) et régionale (Fairon et al., 1982). Les collections de l’IRSNB (Frechkop, 1958) comprennent des spécimens de Bruxelles (Uccle) et de ses environs (Groenendael). La base de données de l’IRSNB contient d’assez nombreuses données d’Auderghem, du Rouge-Cloître, de Boitsfort, de Bruxelles-ville, d’Uccle, de Watermael, hivernales et antérieures à 1960. L’espèce est aussi signalée au Bois de la Cambre (J. Verschueren, comm. pers.). Les seules données récentes concernent le Rouge-Cloître (Fairon et Lefevre, 1992: décembre 1984; M. Walravens, comm. pers.). La Barbastrelle paraît assez liée aux boisements riverains; ses gîtes d’été se situent principalement dans des bâtiments et des arbres creux, ses gîtes d’hiver en milieu souterrain (Stebbings 1988; Schober et Grimmberger, 1991; Voet, 1991a; Macdonald et Barrett, 1993; Lange, et al.,1994). Pendant l’enquête menée à partir de 1997, des signaux ultrasonores qui pourraient correspondre à cette espèce ont été détectés au voisinage des étangs du complexe Seny-Ten Reuken, à Val-Duchesse, au Rouge Cloître, au Parc Parmentier, au Parc des Sources. Fiche d'information - Carte UTM.

Oreillard méridional Plecotus austriacus
L’Oreillard méridional, ou Oreillard gris, est une espèce apparemment sédentaire du Paléarctique moyen et méridional (Corbet et Hill, 1986; Stebbings, 1988; Macdonald et Barrett, 1993). Il pourrait être plus lié aux milieux ouverts, en particulier ruraux, que l’Oreillard commun (Lange, et al., 1986). Il chasse surtout dans les bois caducifoliés ouverts, place ses gîtes d’été dans des bâtiments ou des arbres creux, ses gîtes d’hiver dans des bâtiments, des arbres creux ou en mileu souterrain (Stebbings, 1988). Plecotus austriacus a été longtems méconnu en Belgique. La certitude de sa présence a été exprimée dès 1966 (De Block, 1966) mais n’a été confirmée que beaucoup plus tard (Fairon, 1975; Jooris, 1977). Dès lors, aucune donnée bruxelloise d’oreillard n’est explicitement attribuée à cette espèce mais sa distribution uniformément dispersée dans toutes les régions limitrophes (Fairon et al., 1982) rend sa présence très probable. Fiche d'information.

Oreillard commun Plecotus auritus
L’Oreillard commun, ou Oreillard roux, a une distribution paléarctique située plus au nord que celle de l’Oreillard méridional mais avec une large zone de recouvrement aux latitudes moyennes (Corbet et Hill, 1986; Stebbings, 1988; Macdonald et Barrett, 1993; Kapteyn, 1995). Il paraît répandu dans la Région bruxelloise et les régions limitrophes (Fairon et al., 1982). Frechkop (1958) mentionne des spécimens de Bruxelles-ville, du Rouge-Cloître et de Groenendael; De Block (1962) indique des gîtes d’été d’oreillards non-identifiés à Notre-Dame-au-Bois et à Wemmel. La base de données de l’IRSNB contient des observations d’Anderlecht, d’Auderghem, du Rouge-Cloître, de Boitsfort, du Parc Tournay-Solvay, de Watermael, des Woluwe, de Bruxelles, d’Uccle, toutes hivernales, relativement anciennes pour la plupart, et souvent indéterminées au niveau de l’espèce. La présence récente d’oreillards notés comme Plecotus auritus (s.l. probablement) est signalée au Parc Walckiers (Gallez-Richel, 1990), au Moeraske (Moreels et al., 1991) et au Parc Tournay-Solvay (IRSNB: février 1991 et 1992). L’Oreillard roux chasse en forêt et dans les parcs; il trouve ses gîtes d’été dans des bâtiments et des trous d’arbres, ses gîtes d’hiver dans les mêmes sites ou dans des mileux souterrains (Schober et Grimmberger, 1991; Macdonald et Barrett, 1993; Lange, et al.,1994; Kapteyn, 1995). Pendant l’enquête menée à partir de 1997, des signaux qui paraissaient émaner de Plecotus spp. ont été détectés en Forêt de Soignes bruxelloise, près de Notre-Dame-au-Bois, au Rouge Cloître, aux Enfants Noyés, au Bois de la Cambre, à Val-Duchesse, au Parc Parmentier, au parc de Forest et au Parc Roi Baudouin. Fiche d'information - Carte UTM - Photos.

Homme Homo sapiens
Des traces de présence humaine en Région bruxelloise existent depuis le Paléolithique moyen (Luykx, 1959; Martiny, 1976; Vermeersch, 1984), sans qu’il y ait aparemment d’implantation importante (Cahen, 1984, 1989; Hauzeur, 1986; 1987). L’installation d’une bourgade permanente remonte au Xe siècle (Martens, 1976) mais est restée jusqu’au XIXe siècle compatible avec l’existence de milieux naturels et seminaturels étendus, juxtaposés aux zones d’habitat et aux zones d’activité agricole traditionnelle (Pierron, 1973a; Tanghe et al., 1974; Meganck, 1974; Ranieri, 1976; Cosyn,1978; Schoonbroodt, 1990; Godart, 1991). La réduction des habitats seminaturels à de très petites enclaves et leur remplacement par des structures stériles étrangères à l’habitat humain et à l’activité agricole sont particulièrement prononcés dans la deuxième moitié du XXe siècle. La population résidente actuelle de l’espèce est de l’ordre du million d’individus augmentée d’un nombre considérable de migrants circadiens.

Loup Canis lupus
Deby (1848a) indique que l’espèce, limitée, à l’époque où il écrit, aux Ardennes et à l’Hertogenwald, "abondait anciennement dans la Forêt de Soignes, et que la rue Fossé aux Loups, à Bruxelles, doit son nom à la présence d’une source où les loups venaient se désaltérer." Sa chasse en Forêt de Soignes est documentée, notamment, aux XVe, XVIe et XVIIe siècles; pendant l’hiver 1696-1697, onze battues furent organisées dans la forêt pour essayer d’en réduire le nombre (Pierron, 1973b). Le Loup, qui avait vraisemblablement diminué au XVIIIe siècle, redevint suffisamment abondant en Forêt de Soignes pour inquiéter les autorités entre 1802 et 1810 (Pierron, 1973b). Il semble que cette période marque aussi la fin de la présence de l’espèce en Région bruxelloise (Meganck, 1974; Deronde et al, 1992).

Renard Vulpes vulpes
La Région bruxelloise se situe dans une aire de distribution continue du Renard (Lange et al., 1986). Selys-Longchamps (1842) indique d’ailleurs que le Renard est commun dans toute la Belgique. L’espèce ne semble toutefois s’être adaptée que récemment aux zones urbaines et suburbaines de sorte qu’elle avait été exclue des territoires d’expansion de la ville. Brochier (1989) situe après 1970 la colonisation par le Renard de la périphérie bruxelloise; de Wavrin (1976b), qui l’étudie en Forêt de Soignes, ne signale pas encore explicitement cette pénétration. D. Vangeluwe (comm. pers.) l’a noté à partir de 1980 le long des lisières de la Forêt de Soignes et observé sa reproduction au Parc de Woluwe à partir de 1984. Un inventaire systématique des sites seminaturels et des espaces verts de la Région (Gallez-Richel, 1990; Godart, 1991; Schoonbroodt, 1993) au cours du printemps et de l’été de 1997 a permis de vérifier sa présence dans une très grande partie de l’agglomération. En Forêt de Soignes, le Renard a été trouvé, notamment, aux Enfants Noyés, au Vuylbeek, à Trois Fontaines, au Rouge-Cloître, dans le triangle Notre-Dame-au-Bois Notre-Dame-de-Bonne-Odeur Quatre-Bras; le long des limites de la Forêt de Soignes et dans le bassin de la Woluwe, il a été noté, en particulier, au Parc de Woluwe, à Val Duchesse, dans le complexe Seny-Ten Reuken, à l’étang de Boitsfort, au plateau de la Foresterie, au Hof ter Musschen, au Parc des Sources, au Parc Malou; en dehors des zones d’influence directe de la forêt, sa présence a été constatée autour du cimetière de Bruxelles, dans le complexe constitué par le Moeraske, le Parc Walckiers et le Parc du Bon Pasteur, au Parc de la Héronnière, dans l’ensemble formé par le marais de Jette-Ganshoren, le Poelbos et le bois du Laerbeek, au bois du Wilder, au Zavelenberg, au Scheutbos, au Kinsendael, au Kauwberg, au parc de Forest, au parc Brugman; en dehors de ces espaces verts il a été rencontré dans les quartiers résidentiels de Woluwe-Saint-Pierre, de Boitsfort, d’Ixelles, d’Uccle, d’Auderghem. En outre il a été observé, au cours des années récentes, à Watermael , au campus de la Plaine à Ixelles-Etterbeek, au Bois de la Cambre (P. Stassin, D. Vangeluwe, comm. pers.). Carte UTM - Photos.

Ours brun Ursus arctos
L’Ours brun aurait existé en Belgique jusqu’au XIIe ou XIIIe siècle et en Forêt de Soignes au moins jusqu’au IXe, peut-être jusqu’à la Renaissance (Meganck, 1974; Deronde et al, 1992).

Hermine Mustela erminea
L’Hermine est pratiquement limitée à la Forêt de Soignes (Bernard, 1959), où elle paraît peu abondante mais a encore été observée au cours des dernières années, notamment au Rouge-Cloître (Gallez-Richel, 1990), dans la zone de la Drève de Lorraine (M.O. Beudels, comm. pers.) et dans le triangle Notre-Dame-au-Bois Notre-Dame-de-Bonne-Odeur Quatre-Bras (IBGE). Une observation existe aussi du Hof ter Musschen (fide R.M. Lafontaine). L’Hermine existait certainement ailleurs à la périphérie bruxelloise; elle était notée à Forest jusque vers 1971 (Meganck, 1974). Dans le cadre de l'enquête menée à partir de 1997, des traces ont été identifiées en 1999 au Hof ter Musschen. Carte UTM - Photos.

Belette Mustela nivalis
La Belette paraît plus répandue dans la Région que l’Hermine. Elle est signalée en Forêt de Soignes (Bernard, 1959), au Moeraske, au Parc Walckiers, aux Enfants Noyés (V. Legrand, fide R.-M. Lafontaine), au Rouge-Cloître, au plateau de la Foresterie, au bois du Wilder, au Poelbos (Gallez-Richel, 1990), au Scheutbos (Godefroid et al., 1992), au Parc de Woluwe (jusque vers 1985, J.Verschueren, comm.pers. ). Pendant l’enquête menée à partir de 1997, elle a été trouvée dans quelques sites de la périphérie est et nord-est. Carte UTM - Photos.

Putois Mustela putorius
Le Putois est difficile à observer. Sa présence en Forêt de Soignes est néanmoins connue de longue date (Bernard, 1959). Des observations plus précises existent en particulier pour le vallon du Vuylbeek (P. Stassin, comm. pers.), pour la Chaussée de la Hulpe en automne 1996 (G. De Schutter, comm. pers) et pour le voisinage du Coin du Balais, près du Sentier du Rougegorge, en hiver 1996-1997 (G. De Schutter, comm. pers). En dehors de la Forêt de Soignes, l’espèce a été signalée au Moeraske (Gallez-Richel, 1990; Moreels et al., 1991), au Parc Walckiers, au Rouge-Cloître, au plateau de la Foresterie, au marais de Jette-Ganshoren (Gallez-Richel, 1990), dans la Woluwe moyenne (J. Verschueren, comm. pers.: 1995 ), dans la basse Woluwe (P.-Y. Renkin, fide R.M. Lafontaine). Pendant l’enquête menée à partir de 1997, des données ont à nouveau été recueillies en bordure de forêt de Soignes, dans la basse Woluwe et au Moeraske. Carte UTM - Photos.

Fouine Martes foina
La Fouine est relativement peu commune dans le Brabant, surtout dans ses parties centrale et occidentale (Libois, 1982, 1983, 1993; Lefevre, 1988). Il y a néanmoins quelques données de la périphérie immédiate de la Région bruxelloise, réparties entre le nord, le sud-ouest et le sud (Lefevre, 1988). A l’intérieur de la Région elle-même il existe des indications de présence dans la zone de Woluwe-Saint-Lambert et Woluwe-Saint-Pierre (Lefevre, 1988; MdN. de Bellefroid; M. Peero fide R.M. Lafontaine). Dans le cadre de l’enquête menée à partir de 1997, une présence possible a été notée en 1998 au Zavelenberg. Carte UTM - Photos.

Martre Martes martes
La présence de la Martre n'est connue dans le Brabant que depuis peu. Dans la Région bruxelloise il n'y avait aucun indice de présence, même ancienne, avant la découverte d'un animal tué par un véhicule sur la Grande Ceinture le 24 avril 1999. Carte UTM - Photos.

Blaireau Meles meles
La Région bruxelloise fait partie pour le Blaireau d’une aire de distribution isolée (Libois, 1982, 1983; Lange et al., 1986), occupée de longue date, puisque le Blaireau était la cible favorite des chasses en Forêt de Soignes du Duc Jean IV au XVe siècle (Pierron, 1973a). C’est surtout dans cette forêt et à ses abords que l’espèce a été notée (Bernard, 1959). Elle semble s’y être maintenue jusqu’au début des années 1990 (Ryelandt, comm. pers.), avec peut-être une éclipse dans les années 1970 (Libois, 1982). Des données existent toutefois pour d’autres parties de la région, notamment pour la vallée de la Woluwe à Woluwe-Saint-Pierre, où sa présence est encore notée en 1906 (Schouteden-Wéry, 1913). Un animal mort a été trouvé en 1996 a environ 3 km au sud-ouest de la région (IRSNB, fide G. Lenglet).

Loutre Lutra lutra
Jusqu’au XIXe siècle la Loutre était répandue partout en Belgique (Selys-Longchamps, 1842; Deby, 1848; Libois, 1982, 1983) y compris à l’intérieur des limites actuelles de la Région bruxelloise. Un loutrier de Brabant, opérant en Forêt de Soignes et dans les régions adjacentes, a existé depuis le XVIe siècle jusqu’à la fin du XVIIIe siècle. Au milieu du XXe siècle, Bernard (1959) estime la Loutre disparue de la Forêt de Soignes, mais encore présente sur les étangs proches de ses lisières. D.E. Ryelandt (comm. pers.) l’a encore observée dans la Woluwe moyenne à la fin des années 1980.

Sanglier Sus scrofa
Au XIXe et XXe siècles le Sanglier n’est plus connu en Belgique que de la rive droite de la Meuse, si ce n’est en erratisme occasionnel (Selys-Longchamps, 1842; Deby, 1848; Frechkop, 1958; Libois, 1983). Jusqu’à la fin du XVIIIe siècle il était commun en Forêt de Soignes et à ses abords. Il existe des descriptions et représentations de chasses en Forêt de Soignes, notamment au XIVe, au XVe, au XVIe, au XVIIe et au XVIIIe siècles (Pierron, 1973b; Meganck, 1974; Cosyn, 1980; Schneebalg-Perelman, 1982; Deronde et al, 1992). Un certain nombre de références se rapportent spécifiquement aux limites actuelles de la Région bruxelloise. L’une des tapisseries maximiliennes, datant de 1533, montre la prise d’un sanglier à Woluwe-Saint-Pierre (Pierron, 1973b); en 1757, les habitants d’Etterbeek, d’Auderghem, de Watermael et de Boitsfort souffraient des déprédations du gros gibier et particulièrement du Sanglier (Pierron, 1973b). L’abondance de l’espèce peut être mesurée par la prise de 41 individus en un jour, le 23 décembre 1762, lors d’une chasse de Charles de Lorraine, ou de 211 sangliers tués en deux mois d’hiver par les archiducs Albert et Marie-Christine de Saxe-Tesschen à la fin du XVIIIe siècle (Pierron, 1973b). Ce sont les excès de chasse de cette fin de la période autrichienne puis la chasse libre du début de la période française qui ont eu raison de sa présence en Soignes (Pierron, 1973b). Un Sanglier solitaire erra encore en Forêt de Soignes durant les hivers de 1916 et 1917 (Pierron, 1973b).

Cerf Cervus elaphus
La présence historique du Cerf en Forêt de Soignes est incontestable. Sa chasse à Boitsfort est abondamment documentée, notamment au XIVe, XVe, XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles (Tourneur Nicodème, 1965; Pierron, 1973b; Meganck, 1974; Cosyn, 1980; Schneebalg-Perelman, 1982; Deronde et al, 1992). Diverses mentions se rapportent spécifiquement aux limites actuelles de la Région bruxelloise. Charles Quint prend trois cerfs au sud du village de Woluwe-Saint-Pierre le 19 juin 1531, Charles de Lorraine tire un cerf près de Boitsfort le 18 juin 1780 et un hallali avec bat l’eau est noté à l’étang du Moulin de Boitsfort à l’extrême fin de la période autrichienne (Pierron, 1973b). Les tapisseries maximiliennes représentent des scènes de chasse au cerf au Rouge-Cloître et à Watermael (Pierron, 1973c). Une idée des effectifs qui habitaient la Forêt de Soignes peut être donnée par des tableaux de chasse de 19 cerfs et 63 biches le 23 décembre 1762, ou de 588 pièces de gros gibier, dont 181 biches, en deux mois d’hiver à la fin de la période autrichienne (Pierron, 1973b). La diminution catastrophique du Cerf en Belgique s’est placée à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècles et semble consécutive aux prélèvements abusifs qui ont suivi la fin de l’Ancien Régime (Libois, 1983). En Soignes, ces excès avaient déjà commencé à la fin de la période autrichienne (Pierron, 1973b). Après le premier tiers du XIXe siècle l’espèce était devenue très rare en Belgique et limitée à de petites zones de l’Ardenne (Selys-Longchamps, 1842; Deby, 1848). Sa réaugmentation considérable au XXe siècle n’a pas permis la recolonisation de la Forêt de Soignes.

Daim Cervus dama
Le Daim paraît n’avoir plus été, après la première glaciation, qu’une espèce méditerranéenne (Hainard, 1988). Il a toutefois été introduit dès le Moyen-Age dans toute l’Europe (Hainard, 1988). Il aurait été chassé en Forêt de Soignes jusqu’à la Renaissance (Meganck, 1974; Deronde et al, 1992).

Chevreuil Capreolus capreolus
Le Chevreuil est le seul ongulé qui subsiste actuellement en Région bruxelloise, limité à la Forêt de Soignes et à ses abords. Il en avait disparu, comme le Cerf et le Sanglier, pendant la période française, au début du XIXe siècle (Pierron, 1973b; Deronde et al, 1992). Il y a été réintroduit peu après par le Prince d’Orange, pour disparaître à nouveau en 1830, et être réintroduit une nouvelle fois par Léopold Ier à partir de 1846 (Pierron, 1973b). Très abondants à la veille de la Première Guerre Mondiale, les Chevreuils avaient pratiquement disparu à la fin de celle-ci (Pierron, 1973b). Leurs effectifs actuels sont de quelques dizaines d’individus, avec une densité d’environ 3 par 100 ha (Hannequart et Schamp, 1996). Des recensements réguliers existent depuis au moins 1923 (Liénard, 1976a). Ils montrent une densité moyenne, pour l’ensemble du massif sonien (trois régions), évoluant d’un minimum de 0,1 par 100 ha en 1945 à 7,1 par 100 ha en 1963, diminuant ensuite lentement mais régulièrement pour n’être déjà plus que de 3.9 par 100 ha en 1975 (Liénard, 1976a). Actuellement, un suivi individuel de l’espèce est conduit dans une partie au moins de la forêt bruxelloise (D. Dusaer, comm. pers.). Carte UTM.

Écureuil Sciurus vulgaris
L'Écureuil est présent en Forêt de Soignes, dans tous les parcs de la périphérie bruxelloise, et dans certains quartiers résidentiels arborés. Dans les principaux sites seminaturels de la Région, il est noté, en particulier, au Parc Malou, au Parc des Sources, au Rouge-Cloître, au Kinsendael, au Kauwberg (Gallez-Richel, 1990; de Wavrin, 1993), au Parc Tournay-Solvay (Snoy et al., 1992). La carte de distribution rassemble les données ci-dessus, ainsi qu’un certain nombre d’observations recueillies par voie d’enquête et lors de prospections de terrain à partir de 1997; elles confirment une distribution relativement large mais lacunaire. Carte UTM - Photos.

Tamia de Sibérie Tamias sibiricus
Le Tamia de Sibérie n’est pas indigène en Belgique. Il a toutefois établi, en Région bruxelloise, une population qui parait stable, à partir de lâchers d’animaux de captivité. Son apparition en Forêt de Soignes semble remonter à 1974 (Bernard et Nicolas, 1982; De Keyser, 1983). Il fut signalé à l’origine aux Enfants Noyés; ensuite il apparut au Vuylbeek et, brièvement, au Rouge-Cloître (de Wavrin, 1978; De Keyser, 1983). Lors d’un recensement effectué en 1981, De Keyser (1983) le trouve dans tout le bassin des Enfants Noyés, localement dans celui du Vuylbeek et, en dehors de la Région bruxelloise, autour de l’étang de la Patte d’Oie. Entre 1979 et 1985, il était en outre présent au Bois de la Cambre (D. Vangeluwe, comm. pers.). La carte de distribution rassemble les données ci-dessus, ainsi qu’un certain nombre d’observations recueillies par voie d’enquête et lors de prospections de terrain à partir de 1997; elle confirme une distribution essentiellement limitée à la Forêt de Soignes, avec présence dans quelques parcs très voisins. Carte UTM - Photos.

Castor d’Europe Castor fiber
Le Castor est éteint en Belgique depuis 1848 (Lange et al., 1986). La toponymie indique notamment sa présence immédiatement à l’est de la Région, à Strombeek-Bever (Libois, 1982). Sa disparition dans le centre de la Belgique pourrait être relativement ancienne; Deby (1848b) ne cite pas de données postérieures au XVe siècle.

Campagnol roussâtre Clethrionomys glareolus
Le Campagnol roussâtre est extrêmement commun en Forêt de Soignes (Bernard, 1959; de Wavrin, 1977; J Verschueren, PD et JDT). Il est signalé aussi au Rouge-Cloître, au marais de Jette-Ganshoren (Rommes et Mardulyn, 1988; Gallez-Richel, 1990), au Scheutbos (Godefroid et al., 1992), au plateau de la Foresterie, au Kauwberg (de Wavrin, 1988), au Parc de Woluwe (Verschueren, comm. pers.).

Campagnol terrestre Arvicola terrestris
Le Campagnol terrestre est noté en Forêt de Soignes (Bernard, 1959), en particulier au Vuylbeek (PD, JDT, DV, MOB), sur ses lisières, notamment au Plateau de la Foresterie (Gallez-Richel, 1990), dans les grands parcs (Woluwe, J. Verschueren, PD et JDT). Une donnée récente a été obtenue dans la Pede (Mammibru, 2001).

Rat musqué Ondatra zibethicus
Le Rat musqué a été introduit en Europe vers 1905 (Saint Girons, 1973) et en Belgique vers 1925 (Bernard et Nicolas, 1982). En Région bruxelloise, il est signalé en particulier au Hof ter Musschen (Gallez-Richel, 1990) et au Parc Sobiesky en 1995 et 1996 (D. Vangeluwe, comm. pers.).

Campagnol souterrain Pitymys subterraneus
Le Campagnol souterrain est connu des clairières enherbées de la Forêt de Soignes (Bernard, 1959), du Rouge-Cloître, du marais de Jette-Ganshoren (Rommes et Mardulyn, 1988; Gallez-Richel, 1990).

Campagnol agreste Microtus agrestis
Le Campagnol agreste est présent en Forêt de Soignes, là où existe une végétation herbacée suffisante (Bernard, 1959). Il est signalé aussi au Kinsendael (Gallez-Richel, 1990; de Wavrin, 1993), au marais de Jette-Ganshoren (Rommes et Mardulyn, 1988; Gallez-Richel, 1990), au Scheutbos (Godefroid et al., 1992), au plateau de la Foresterie, au Kauwberg (de Wavrin, 1988).

Campagnol des champs Microtus arvalis.
La relation d’abondance entre le Campagnol des champs et le Campagol agreste paraît variable en Brabant occidental et central (Vos, 1988; Bonne et Christiaens, 1996). En Région bruxelloise, la présence de Microtus arvalis est documentée au marais de Jette-Ganshoren , avec des effectifs nettement plus faibles que ceux de Microtus agrestis (Rommes et Mardulyn, 1988; Gallez-Richel, 1990), et dans la vallée de la Pede (1995, R.-M. Lafontaine, IRSNB).

Rat des moissons Micromys minutus
Le Rat des moissons se maintient dans les roselières du marais de Jette-Ganshoren (Rommes et Mardulyn, 1988; Gallez-Richel, 1990), au Moeraske (Gosseries et Schaut, 1993) et au Hof ter Musschen (G. Buckinx, comm. pers.). Bernard (1959) le signalait des champs de céréales des bordures de la Forêt de Soignes. Photos.

Mulot ordinaire Apodemus sylvaticus
La carte de distribution du Mulot publiée par Bonne et Onkelinx (1996) suggère une répartition comparativement lacunaire en Brabant central. Il est toutefois abondant en Forêt de Soignes (Bernard, 1959; PD et JDT) et a été noté au Hof ter Musschen, au Rouge-Cloître, au Kinsendaal (Rommes et Mardulyn, 1988; Gallez-Richel, 1990), au Scheutbos (Godefroid et al., 1992), au Parc de Woluwe (J.Verschueren). Des données récentes ont été obtenues dans la vallée de la Pede, au Rouge-Cloître, au Parc de Woluwe, au Parc Malou, au Parc de Bruxelles, dans des jardins à Woluwe Saint Lambert (Mammibru, 2001).

Rat surmulot Rattus norvegicus
Le Rat surmulot est distribué çà et là dans toute la Région, notamment autour des maisons de la Forêt de Soignes (Bernard, 1959), dans les parcs, où il est attiré par l’abondante nourriture distribuée aux oiseaux, dans certains quartiers urbains.

Rat noir Rattus rattus
Bernard et Nicolas (1982) considèrent que le Rat noir n’était plus que très localisé en Belgique au milieu de ce siècle. Il aurait disparu à la fin des années 1960 ou peu après pour réapparaître ensuite, en particulier dans le Limbourg. Lange et al. (1986) qualifient l’espèce de rare en Belgique, limitée aux villes portuaires et aux vieilles fermes; ils situent son aire principale de distribution à l’ouest et au nord de Bruxelles. La présence de l’espèce en Région bruxelloise a été décelée par l’examen de pelotes de réjection de Hibou moyen-duc (Asio otus) au marais de Jette-Ganshoren (Rommes et Mardulyn, 1988); elle est signalée aussi dans la zone urbaine à Anderlecht (fide Y. Laurent).

Souris Mus domesticus
La Souris, commensale de l’homme, est vraisemblablement distribuée dans toute l’agglomération, y compris en Forêt de Soignes, où elle est tributaire des maisons (Bernard, 1959).

Lérot Eliomys quercinus
Le Lérot est très uniformément réparti en Moyenne-Belgique (Libois, 1977). Les observations récentes en Région bruxelloise sont cependant peu nombreuses, limitées au Parc Walckiers (De Boe, comm. pers.; Mammibru, 2001), et au bois du Wilder(Gallez-Richel, 1990). Bernard (1959) le signalait des lisières de la Forêt de Soignes et Meganck (1974) de Forest avant 1945. L’examen des nichoirs occupés par Strix aluco indique que cette espèce capture encore des lérots en Forêt de Soignes ou à ses abords (De Boe, comm. pers.).

Muscardin Muscardinus avellanarius
Selys-Longchamps (1842) signale la présence d’une population de Muscardin en Forêt de Soignes, apparemment isolée des autres populations de Belgique, limitées à la rive droite de la Meuse. Bernard (1959) et Libois (1977, 1980) estiment que l'espèce a disparu en Forêt de Soignes.

Lièvre Lepus europaeus
Le Lièvre était, jusqu’au milieu de ce siècle au moins, distribué dans toute la périphérie bruxelloise (Meganck, 1974). Il est devenu extrêmement rare, les observations récentes se limitant à la vallée de la Pede (D. Rabosée, comm. pers.), au Scheutbos (Godefroid et al., 1992), à la basse vallée de la Woluwe (Hof ter Musschen: Gallez-Richel, 1990; Gulledelle: M.Gryseels, comm. pers.); dans ce dernier district sa présence est probablement tributaire de populations extérieures à la Région. Il existait en Forêt de Soignes, notamment dans la zone du Coin du Balais jusque vers 1980 (G. De Schutter, comm. pers). L’enquête menée à partir de 1997 suggère que seule la Pede abrite une population permanente, évaluée à une dizaine d’individus. Carte UTM.

Lapin de garenne Oryctolagus cuniculus
Le Lapin de garenne est originaire de la péninsule ibérique et d’Afrique du Nord (Corbet et Hill, 1986). Il est introduit de très longue date dans le reste de l’Europe. Il est répandu en Forêt de Soignes et dans la plupart des espaces verts de la périphérie bruxelloise, y compris les bermes centrales et les accotements de certaines avenues ainsi que les berges des voies d’eau. Il pénètre localement dans des ensembles résidentiels (D. Vangeluwe, comm. pers.). Au cours de l’enquête menée à partir de 1997 il a été observé en Forêt de Soignes à Trois Fontaines, au Rouge-Cloître, aux Enfants Noyés, dans le triangle Notre-Dame-au-Bois Notre-Dame-de-Bonne-Odeur Quatre-Bras, près de Notre-Dame-de-Bonne-Odeur. Près des limites de la Forêt de Soignes et dans le bassin de la Woluwe, il a été vu au Parc de Woluwe, à Val Duchesse, au plateau de la Foresterie, au Parc Tournay-Solvay, à l’étang du Moulin, au Parc Malou, au Parc des Sources, au Hof ter Musschen, au Campus de la Plaine à Etterbeek-Ixelles. Dans le nord-est de l’agglomération il a été trouvé dans et autour du cimetière de Bruxelles, dans le complexe constitué par le Moeraske, le Parc Walckiers et le Parc du Bon Pasteur, au Parc Josaphat, dans les zones rurales de Neder-over-Hembeeke et de Haren. Dans le nord-ouest de Bruxelles il est bien représenté dans l’ensemble formé par le marais de Jette-Ganshoren, le Poelbos et le bois du Laerbeek, dans le sud-ouest dans la vallée de la Pede, le long de la Senne à Forest, au parc de Forest, au Kinsendael, au Kauwberg, au bois du Wilder. Carte UTM - Photos.

 

 

REMERCIEMENTS

Nous sommes très reconnaissants aux très nombreux observateurs qui ont répondu à l’enquête menée à partir de 1997. Les agents forestiers, et particulièrement Madame M. Coulon, Messieurs D. Dusaer, D. Leclercq, E. Bartholomees, F. Paelinckx nous ont fourni des informations particulièrement précieuses sur beaucoup d’espèces. La collaboration du personnel des espaces verts, notamment de R. Trappeniers, et du personnel communal, en particulier de Bruxelles, Ixelles et Uccle, a également été précieuse. Des données spécifiques au sujet de plusieurs espèces importantes ont été apportées par plusieurs naturalistes bruxellois dont l’intérêt pour les mammifères est connu de longue date, en particulier Alex Lefevre, Yves Servranckx, Daniel Ryelandt, Jacques Verschuren, Hellin de Wavrin, Geoffroy De Schutter, Didier Rabosée, Jan De Boe, Dominique Lafontaine, Marie-des-Neiges van der Elst-de Bellefroid, Jean Rommès, Mario Ninanne. Nos collègues Marie-Odile Beudels, René-Marie Lafontaine, Didier Vangeluwe, Anne Devillers, Nancy Irwin, Yves Laurent, Léon Dubois, Pierre Stassin ont participé aux travaux de terrain et nous ont fourni de nombreuses données inédites. Ces recherches de terrain ont été grandement facilitées par la coopération de Machteld Grijseels, de Madame van Bever et des autorités communales des dix-neuf communes. La coordination de l’ensemble du projet et l’organisation des enquêtes ont été assumées par Jean-Marie Martens et Marie-Odile Beudels. Charles Vander Linden en a assuré le support informatique et Chris Kerwyn le soutien logistique. Roseline Beudels a participé à l'encadrement scientifique. Marie-Odile Beudels, Roseline Beudels, Jacques Fairon, Nancy Irwin, René-Marie Lafontaine, Yves Laurent, Alex Lefevre, Yves Servranckx, Pierre Stassin, Charles Vander Linden, Didier Vangeluwe ont fait d’utiles commentaires sur de précédentes versions du manuscrit ou de parties du manuscrit.


REFERENCES

Alphabetical list of references cited in the text.
Liste alphabétique des références citées dans le texte.


APPENDICES

Appendix 1: List of latin and vernacular names
Appendix 2: Summary of status and distribution
Appendix 3: Species data_sheets
Appendix 4: Distribution maps
Appendix 5: Photographs

 

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Devillers, P and Devillers-Terschuren, J. 2001. An annotated list of mammals of the Brussels Region. Royal Belgian Institute of Natural Sciences website, www.naturalsciences.net/cb.