La nourriture naturelle |
Le régime alimentaire des oiseaux ne se résume pas à des
insectes ou des graines, il se révèle à la fois complexe et variable suivant
la nourriture naturelle disponible selon la saison. Le nourrissage hivernal
artificiel peut se préparer en automne par la récolte de graines et
semences de plantes sauvages. Les baies tendres
ne se conservent pas tandis que glands et faines peuvent être surgelés. Néanmoins l'utilisation de graines cultivées
et commercialisées facilite grandement le nourrissage par le grand public. |
Adaptation au régime alimentaire hivernal
|
|
http://www.nosoiseaux.ch/nos_oiseaux/notre_revue/sommaire_467.htm
(sommaire: résumé en anglais) |
|
Certes, les graines coûtent cher mais mieux vaut la
qualité que la quantité. Faute de graines, les croûtes de fromage, morceaux
de viande, de jambon ou pain sec en évitant les éléments salés peuvent
nourrir la plupart de nos oiseaux. |
- Agir avec bon sens et ne pas proposer un aliment de
qualité mais inadapté aux besoins de l'oiseau. |
|
Carte des plats
1. Tournesol strié: 15,50 Euros pour 20kg |
|
Les convives |
Pie bavarde: pica pica La pie n'est pas vraiment une invitée, c'est plutôt une pique-assiette. Omnivore, elle consomme de tout, des insectes aux jeunes passereaux, des céréales aux déchets de cuisine et ne semble pas manquer de ressources en hiver. Excepté par temps de neige ou de gel prolongé, elle fréquente peu les nourrissages et avec beaucoup de précautions. |
Pigeon ramier: Columba palumbus De plus en plus, il hiverne chez nous et vient au nourrissage de maïs à condition d'y voir d'autres oiseaux, en effet, il est très méfiant. C'est assurément en période d'élevage qu'il s'observe le plus régulièrement seul ou par couple. Il se remplit copieusement le jabot probablement pour ravitailler sa partenaire qui couve ou pour nourrir les jeunes. Contrairement aux tourterelles il ne semble pas amener les jeunes au nourrissage mais cette remarque est à confirmer. |
Pinson des arbres, pinson du nord: Fringilla coelebs, Fringilla montifringilla Bien que l'alimentation du pinson des arbres et du pinson du nord soit semblable, leur comportement au nourrissage est très différent. Le pinson du nord se présente isolé ou en groupe et se restaure à la mangeoire ou au sol. Le pinson des arbres se débrouille seul, plus méfiant, il ne participe pas au regroupement d'autres granivores. Il glane sous les arbustes les graines perdues par les mésanges et s'aventure avec prudence à découvert sans se risquer à la mangeoire. Dans la nature, pour décortiquer sans ce blesser les faines qui en séchant deviennent de plus en plus dures, il est important que les "rictal bristle" soient en bon état elles muent donc tardivement. |
Rougegorge: Erithacus rubecula Les rougegorges qui hivernent chez nous viennent du nord, nos populations nicheuses descendent vers le sud. Pour augmenter les chances d'avoir ce compagnon pour tout l'hiver il convient de l'attirer dès la mi-octobre quand il est en halte migratoire. Il apprécie les points 2 - 3 - 5 - 6 - 11 du menu. |
Verdier d'Europe: Carduelis chloris
Adapté à un régime végétarien, son puissant bec conique constitue une
pince à usages multiples pour consommer les baies dures de sorbiers, d'ifs,
les samares
et les graines de tournesol. Il picore des graines ou sol ou les cueille
sur des plantes sauvages et cultivées. La pulpe des fruits charnus du
rosier sauvage dont il raffole lui recouvre souvent la mandibule
supérieure. Avec les mésanges, il forme la population de base du
nourrissage artificiel, il n'est pas rare de voir des groupes de plus de 10
oiseaux. |
|
Les oiseaux d'eau Des oies,
canards et laridés nordiques chassés par le froid viennent hiverner dans
nos régions et se mêlent parfois aux sédentaires qui ont l'habitude de
quémander de la nourriture sur les berges de nos rivières. Toutefois les
observations les plus intéressantes nécessitent un télescope pour
identifier les oiseaux hivernants qui se cantonnent à bonne distance des berges.
|
© Copyright 2004 Gaston Gast |