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Addax nasomaculatus
(Blainville, 1816)

Cette grande antilope, en constant déplacement, est le maître incontesté des sables du Sahara. L'Addax peut parcourir de très grandes distances à la recherche de pâturages. Non dépendant des points d'eau, il est capable de vivre là où toute vie semble impossible : dans les ergs, étendues dunaires où, contre toute attente, des espèces végétales arbustives et herbacées poussent sur les faces dunaires exposées aux vents ainsi que dans les cuvettes formées par les systèmes à dunes entrecroisées qui piègent l'eau de pluie, mais aussi  dans les regs,  zones arides, couvertes de cailloutis et de graviers, où la végétation est très clairsemée. 

Description:

LC :            1250 - 1700 mm
LQ :              300 - 320 mm
H :              1050 - 1150 mm
poids :            70 - 150 kg
cornes :        650 - 1090 mm

 
Addax Femelle.Termit.1998. Niger. © Cdt Hama A. Souleymane-DFPP-Niger.



Animal de grande taille; allure lourde et maladroite. Chez les deux sexes, la tête porte de longues cornes, spiralées et annelées. Les sabots, adaptés aux sols sableux,  ont une sole plate et ont une forme arrondis à l'avant.
Les mâles, plus grands que les femelles, ont des cornes plus développées. Les jeunes ont une robe de couleur brun foncé, uniforme.

La tête d'un gris, plus ou moins foncée, à deux taches blanches très nettes qui se réunissent sur le chanfrein. Le front est garni d'une crête de poils foncés.
La croupe, le dessous du corps et les membres sont blancs. Au printemps, le dos et les flancs sont d'un blanc grisâtre mais deviennent plus foncés en automne. La queue, terminée par un toupet noir, n'atteint pas les jarrets.

Biologie

Les Addax fréquentent les régions désertiques et pré-désertiques du Sahara africain. On peut le rencontrer dans les zones sableuses mais aussi dans les regs ( zones pierreuses) et comme l'Addax est un excellent grimpeur, il peut être observé sur les plateaux désertiques.
Ils sont grégaires et vivent en petits troupeaux (2-10 individus), qui, de nos jours, ne dépassent que très rarement une vingtaine de bêtes (Mission de l'équipe de F. Claro, Muséum de Paris, du 3 octobre au 15 novembre  2002. Niger, région du Termit: 38 addax , dont un jeune, observés dans le grand erg au sud de Bilma. ). Certaines données anciennes faisaient état de regroupements pouvant compter plusieurs centaines d'individus (quatre ou cinq cent bêtes) (Lavauden, L. 1926. Les vertébrés du Sahara).
L'Addax passent beaucoup de temps à s'alimenter. Il peut se passer de boire et trouve dans son alimentation la quantité d'eau qui lui est nécessaire. Il a la faculté, comme l'Oryx, de détecter des pluies à une distance 200 à 400 km (Lamarche 1980) et de déterminer ainsi les zones de pâturage. Il effectue de grands mouvements migratoires qui sont en relation étroite avec les pâturages formés grâce aux chutes de pluie.
Pour éviter la perte de ses réserves liquides, l'Addax, pendant les périodes les plus chaudes de la journée, se couche dans une cuvette creusée à l'ombre d'une dune, sous le couvert d'un arbre ou d'une touffe de graminée 

La gestation dure environ 300 jours. Il n' y a généralement qu'un jeune par portée. Quelques jours avant la mise bas, le femelle quitte le troupeau en compagnie d'un mâle qui reste avec elle. Il surveille la naissance et protège la femelle et son jeune contre les prédateurs comme les chacals, les hyènes, etc...
Le cycle sexuel des Addax comprend un oestrus post-partum : un ou deux jours après la mise bas, la femelle est fécondée par le mâle. Huit à dix jours plus tard, ils rejoignent le troupeau.

Son apport alimentaire est principalement composé de graminées. Celles-ci, broutées de telle façon que 15 à 20 cm de la base restent sur pied, prennent une forme caractéristique en "coussin" : Aristida obtusa et ciliata, Stipa spp, etc... Il broute parfois de jeunes rameaux ou des graines  d'arbres et d'arbustes : Acacia raddiana, Periploca laevigata, Retama raetam...

Animal très farouche, l'Addax fuit toute présence humaine. Chassé, il s'enfuit droit devant lui. De nos jours, l'Addax peut être poursuivi facilement même dans les dunes, jadis un refuge quasi impénétrable,  et ce, grâce à l'utilisation généralisée des véhicules tout-terrain. Lourd et massif, il s' essouffle vite et peut alors être abattu à bout portant.

Statut de conservation

L'Addax est une espèce en danger, au bord de l'extinction (UICN, 1988). Le déclin de cette espèce est en grande partie due à l'action humaine (chasses dévastatrices du début du 20 ème siècle, compétition avec les troupeaux domestiques qui empiètent de plus en plus dans ses zones refuges grâce aux creusement de nouveaux puits,  années de sécheresses consécutives , effets négatifs du tourisme).