Famille des RALLIDAE, râles, gallinules, foulques

Râle d’eau, Rallus aquaticus

Ce râle habite les marais et zones humides d’une grande partie de l’Eurasie, depuis la péninsule ibérique, l’Islande et le sud de la Scandinavie jusqu’à l’Iran, la Chine et la Sibérie orientale. Il est connu de toutes les régions de l'Union Européenne, sauf des îles atlantiques. Les oiseaux du sud et de l’ouest de cette aire de distribution sont largement sédentaires. Ceux du nord et de l’est de l’Europe sont migrateurs et hivernent dans le sud-ouest du continent. Presque toutes les populations souffrent de la destruction des milieux humides et, dans l’ensemble, l’espèce semble décliner (EBCC Atlas of European Breeding Birds).

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Gallinule poule d’eau, Gallinula chloropus

Cette espèce cosmopolite habite les zones humides de la majeure partie de l’Europe, jusque 65°N en Scandinavie. Elle est connue de toutes les régions de l'Union Européenne, sauf de Madère. Les populations de l’ouest et du sud de l’Europe sont sédentaires. Celles du nord et de l’est se déplacent en hiver en direction du sud-ouest. La population de l’Union Européenne (12 pays) est de l’ordre de 860.000 couples, mais elle fluctue en fonction de la rigueur des hivers (EBCC Atlas of European Breeding Birds).

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Foulque macroule, Fulica atra

Ce foulque possède une vaste distribution en Eurasie, depuis la péninsule ibérique et la Scandinavie aux Indes, à la Chine, au Japon et à la Sibérie orientale. Il est aussi connu en Australie et dans le nord-ouest de l’Afrique. Il est connu de toutes les régions de l'Union Européenne, sauf des îles atlantiques. Dans une grande partie de l’Europe il est sédentaire. Les populations du nord et du nord-est du continent sont migratrices et hivernent dans le sud-ouest de l’Europe, dans les Balkans et en Afrique du Nord. La population de l’Union Européenne (12 pays) est de l’ordre de 400.000 couples, mais la population européenne globale est estimée à 1,2 millions de couples (EBCC Atlas of European Breeding Birds).

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Famille des HAEMATOPODIDAE, huitriers

Huitrier pie, Haematopus ostralegus

Cet oiseau possède une distribution fragmentée en Eurasie. La forme nominale ostralegus habite les côtes méditerranéennes (de l’Espagne à la Grèce), atlantiques et arctiques de l’Europe. Elle compte environ 875.000 individus, dont 150.000 à 160.000 couples nichent dans l’Union Européenne (12 pays). Les oiseaux du sud et de l’ouest de l’Europe sont largement sédentaires. Ceux du nord et de l’est sont migrateurs et les principaux quartiers d’hivernage sont situés dans la Mer des Wadden, dans le Delta du sud des Pays-Bas et sur les côtes de la Mer d’Irlande. Depuis les années 1920, cet oiseau, à l’origine strictement côtier, a considérablement étendu son aire de nidification vers l’intérieur des terres. La forme longipes habite les côtes de la Mer Noire et l’intérieur de l’Asie occidentale. Elle ne compte probablement que quelques dizaines de milliers d’oiseaux et hiverne en Méditerranée orientale, dans le nord-est et l’est de l’Afrique et au sud-ouest de l’Asie. Elle visite la Grèce au passage (Handrinos & Akriotis).

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Famille des CHARADRIIDAE, pluviers et vanneaux

Pluvier doré, Pluvialis apricaria (voir aussi Annexe I)

Ce pluvier habite les toundras, les landes, les tourbières et les prairies d’altitude du nord de l’Europe et de l’Asie occidentale, depuis l’Islande jusqu’à la Sibérie centrale. La population européenne totale compte 440.000 à 785.000 couples. Une grande partie de ces oiseaux est migratrice et hiverne dans les îles britanniques et en Europe continentale, depuis les Pays-Bas jusqu’à la péninsule ibérique. La population nicheuse de l'Union Européenne a subi une forte régression et a disparu des Pays-Bas, de Belgique, du Danemark et de la majeure partie de l'Allemagne suite à la disparition des bas-marais et des landes humides qui constituaient ses milieux de nidification (EBCC Atlas of European Breeding Birds).

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Pluvier argenté, Pluvialis squatarola

Ce pluvier possède une distribution circumpolaire et niche dans les toundras des îles arctiques et des côtes de l’Océan Arctique. Les oiseaux qui nichent depuis le nord-est de l’Europe jusqu’au Taymyr passent et hivernent en Europe occidentale. Une partie de cette population atteint les côtes d’Afrique occidentale, jusqu’au Golfe de Guinée. Des oiseaux, probablement d’origine plus orientale, passent par la Grèce pour aller hiverner en Afrique orientale et australe (EBCC Atlas of European Breeding Birds).

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Vanneau huppé, Vanellus vanellus

Ce vanneau habite les régions boréales, tempérées, steppiques et méditerranéennes d’Europe et d’Asie, depuis la péninsule ibérique jusqu’à la Finlande et depuis l’Islande et les îles britanniques jusqu’à la Chine. Il niche également en Afrique du Nord. Les populations européennes hivernent dans l’ouest du continent, des îles britanniques au Maroc et dans les régions méditerranéennes. La population de l’Union Européenne (12 pays) compte 500.000 à 600.000 couples et la population européenne totale – dont une grande partie visite l’Union Européenne durant l’hiver – compte 2,2 à 11,4 millions de couples. Dans de nombreuses régions cet oiseau accuse un déclin lié principalement à l’assèchement des zones humides, l’intensification de l’agriculture et l’usage de pesticides et d’engrais chimiques (EBCC Atlas of European Breeding Birds).

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Famille des SCOLOPACIDAE (1), bécasseaux, cambattant, bécassines et bécasses

Bécasseau maubèche, Calidris canutus

Ce bécasseau niche dans les toundras circumpolaires et la majeure partie de ses effectifs habite l’Amérique du Nord, le Groenland et la Sibérie orientale. Les oiseaux qui visitent l’Europe appartiennent à deux populations distinctes (EBCC Atlas of European Breeding Birds). Ceux du nord-est du Canada et du Groenland hivernent sur les côtes du nord-ouest de l’Europe (îles britanniques, Pays-Bas, France). Leur population est de l’ordre de 340.000 individus (Piersma & Davidson 1992) et subit une nette régression depuis les années 1970. Ceux de Svalbard et du Taymyr hivernent en Afrique tropicale en passant par l’Europe. Leur population est de l’ordre de 500.000 individus (Piersma & Davidson 1992) et semble plus stable.

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Combattant varié, Philomachus pugnax (voir aussi Annexe I)

Cet oiseau de prairies humides et de toundras niche dans toute l’Eurasie au nord de 60°N, depuis les îles britanniques jusqu’au Kamchatka. La majeure partie de sa population hiverne en Afrique sub-saharienne. La population reproductrice de l’Union Européenne (12 pays) est de l’ordre de 2.000 à 3.000 couples, ce qui ne représente qu’une fraction infime de la population européenne totale, estimée à 3,28 millions de couples (EBCC Atlas of European Breeding Birds).

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Bécassine sourde, Lymnocryptes minimus

Cette bécassine niche dans les régions boréales du nord-est de l’Europe et de Sibérie. Les oiseaux d’Europe et de Sibérie occidentale hivernent dans l’ouest et le sud-ouest de l’Europe et dans le nord-ouest de l’Afrique. Cette population est estimée à moins de 130.000 couples. Elle subit des fluctuations nettes, mais ses tendances à long terme restent inconnues (EBCC Atlas of European Breeding Birds).

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Bécassine des marais, Gallinago gallinago

Cette bécassine habite la majeure partie de l’Europe à l’exception des régions méditerranéennes, le nord de l’Asie et le nord de l’Amérique du Nord. Les populations européennes hivernent en Europe, dans toutes les régions échappant au gel, et en Afrique sub-saharienne. Dans beaucoup de régions l’espèce décline, suite à l’assèchement des zones humides et aux modifications dans la gestion des zones restantes (EBCC Atlas of European Breeding Birds).

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Bécasse des bois, Scolopax rusticola

Cet oiseau niche dans les forêts caducifoliées et mixtes d’une grande partie de l’Eurasie depuis les îles Canaries, le nord de l’Espagne et la Scandinavie jusqu’en Chine et au Japon. Les populations du nord-ouest et du sud de l’Europe sont largement sédentaires. Celles du nord-est sont migratrices et hivernent dans l’ouest et le sud du continent, surtout en France, en Espagne, en Italie et dans les îles britanniques. Le recensement de cette espèce aux moeurs crépusculaires est très difficile. Néanmoins, il semble que les populations nidificatrices du sud-ouest de l’Europe soient assez stables et ont même augmenté dans certains pays, notamment au Danemark, au Pays-Bas, en Irlande et en Espagne. La population totale de l’Union Européenne (12 pays) est de l’ordre de 75.000 couples ce qui ne représente toutefois que 2-3% de la population européenne globale. En ce qui concerne les populations hivernant dans le sud-ouest de l'Europe, un déclin aurait été enregistré en France (Fadat 1991). Ce constat n'est cependant basé que sur très peu d’observations et pourrait être biaisé par le fait que les effectifs hivernant dans ce pays sont très variables d’une année à l’autre, en fonction des conditions climatiques. Ceci dit, l’espèce subit quand même une très forte pression cynégétique, qui s’ajoute à la dégradation de ses milieux de nidification par la modernisation des techniques de foresterie (EBCC Atlas of European Breeding Birds).

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Dernière mise à jour le 10/11/9906 oct. 2006 13:16:35 +0200